Seiichi Ishii (石井 精一 Ishii Seiichi) est un game designer japonais de jeux vidéo et est le créateur du premier Tekken. Il est connu pour son travail sur les jeux de combat. Il a également travaillé sur les licences Virtua Fighter et Street Fighter. Sa participation à la série Tekken se limite aux deux premiers opus.
Biographie[]
Jeunesse[]
Seiichi Ishii est à l'école primaire lorsqu'il découvre le jeu Space Invaders. Il se dit alors qu'il veut un jour créer un jeu de lui-même. C'est aussi un enfant qui pratique les arts martiaux. Son père pratiquait le karaté. Lui s'est essayé au judo, au kendo et au karaté. Il lit également beaucoup de bandes dessinées et se passionne pour les films de Jackie Chan. Plus tard, lorsqu'il étudie au collège, il s'achète un PC-8001 et parvient à réaliser un jeu. En parallèle, il continue à jouer à d'autres jeux, mais n'est pas doué pour les jeux de tir à la première personne (FPS) et les jeux vidéo de rôle (RPG). Toutefois, il finit par obtenir deux jeux Zelda : The Legend of Zelda: A Link to the Past et The Legend of Zelda: Link's Awakening. Il apprécie ces jeux qui n'obligent pas le joueur à se renforcer avec des points d'expérience ou des niveaux, mais plutôt avec de nouvelles actions. Aussi, il considère que ce n'est pas le temps passé dans le jeu qui fait la force du joueur. Ces deux jeux l'inspirent.
Concernant les jeux de combat, Seiichi Ishii regrette qu'ils demandent aux joueurs bien plus de mémorisation que d'intuition et de réflexes, bien qu'il considère que cela participe au plaisir.
Une fois à l'université, le jeune homme se lance dans la composition des couleurs, la conception graphique, la modélisation et l'infographie. Il a toujours en tête de créer un jeu vidéo.
Carrière[]
Débuts chez Sega et Virtua Fighter[]
Il rejoint ensuite Sega en 1990, une fois ses études terminées. Durant son entretien pour le poste, il fait part de sa volonté de développer un jeu d'arcade. À cette époque et avant les sorties de la PlayStation et de la Sega Saturn, seuls les jeux d'arcade proposent de la 3DCG, chose que le grand public apprécie. Il reçoit alors une formation de concepteur qui dure deux semaines et travaille ensuite sur Virtua Racing, sous la direction de M. Yu Suzuki, futur créateur de Virtua Fighter et Shenmue. Au cours du développement, Seiichi recrée un mouvement que Jackie Chan effectue dans le film Drunk Fist, sans savoir qu'il travaillera plus tard sur des jeux de combat.
Seiichi est alors le seul concepteur 3DCG au sein de l'équipe et apprend beaucoup sur la création d'un jeu vidéo. De plus, durant son temps libre, il conçoit lui-même un prototype de jeu utilisant la 3DCG, lui permettant de pratiquer davantage.
En 1991, Capcom sort Street Fighter II qui connaîtra un grand succès. En janvier 1993, les anciens de chez Sega tentent de s'imposer avec Dark Edge, un jeu de combat sur arcade qui simulait l'espace 3D avec des graphismes 2D. Seiichi, toujours sous la direction de Yu Suzuki, travaille sur Burning Rival, encore un jeu de combat sur arcade. Il sort au Japon en juillet 1993 mais ne parvient pas à s'imposer face à Street Fighter. Après ces deux échecs, Virtua Fighter est lancé, toujours dirigé par Yu Suzuki. L'originalité réside dans le fait d'utiliser de la 3DCG pour les combattants, chose qui reste rare dans les jeux comme dans les films.
Seiichi est nommé responsable du développement par Yu Suzuki.
L'une des particularités du jeu est qu'il propose un mécanisme qui implique de prendre des dégâts que si le personnage en face est touché. Si sur le papier l'idée est simple, c'est bien plus difficile à mettre en œuvre. Les mouvements deviennent importants et sont au cœur du système de jeu. En cela, Virtua Fighter se démarque car à cette époque il n'y avait pas de système de capture des mouvements. Seiichi s'attache à créer les mouvements des personnages lui-même. Petit à petit, il parvient à en créer plusieurs tous les jours.
Afin que le jeu se distingue des autres jeux de combat, il travaille sur les déplacements des personnages qu'il veut réalistes. Cela permet aux joueurs de réagir en voyant les mouvements de l'adversaire. Le but étant que le joueur puisse comprendre les raisons de sa défaite, chose que Seiichi considère comme impossible dans les autres jeux de combat et qui est à l'origine de sa frustration quant à ce genre. Seiichi souhaite enfin que le joueur ne fasse qu'un avec son personnage. Ses connaissances concernant les jeux d'arcade, sa capacité à dessiner des images, créer ses animations et gérer un logiciel CG lui permettent d'être à la pointe de l'époque. Il se sert également de sa compréhension et de son affection pour les arts martiaux.
Le manga Kenji, qui est le préféré de Seiichi, l'aide à développer son imagination. Il puise dans le manga pour la création des mouvements des personnages. Le kenpō est notamment très présent dans Kenji. Le personnage d'Akira tire aussi son inspiration du manga. Il est aussi basé sur le physique de Masaaki Satake, un artiste martial japonais. Beaucoup d'autres personnages puisent également leur inspiration dans la culture populaire. Jacky s'inspire de Dragon Ball, Sarah du personnage qui porte le même nom dans le film Terminator sorti en 1984. Jeffry, qui devait à l'origine s'appeler Willy, est inspiré du combattant Willy Williams. Pour Kage, Seiichi souhaitait simplement un ninja classique. Ces inspirations se retrouveront pour certaines dans Tekken, créé quelques années plus tard par Seiichi.
Un prototype du jeu est présenté au salon du jeux vidéo de 1993. Dès lors, le développement s'accélère, l'équipe en charge du développement devient plus importante et Seiichi apprend à ses collègues à créer des mouvements. Le jeu sort finalement le 23 octobre 1993 sur arcade.
Chez Namco et suite de sa carrière[]
Peu de temps après, Seiichi quitte Sega pour Namco où il réalisera les deux premiers Tekken. Le premier sortira en 1994 et le deuxième en 1995.
En 1995, Seiichi fonde un studio de développement de jeux vidéo : DreamFactory. En tant que directeur et game designer, il y développera Tobal n°1 en 1996, Tobal 2 en 1997, Ehrgeiz: God Bless the Ring en 1998, The Bouncer en 2000, Kakuto Chojin: Back Alley Brutal en 2002 et Crimson Tears en 2004.
En novembre 2017, Seiichi vivait au Canada. Il travaillait sur la possibilité de développer des jeux par ses propres moyens. [1]
Jeux développés[]
Titre | Année de sortie | Plate-forme | Rôle |
---|---|---|---|
Virtua Racing | 1992 | Sega Model 1 | Le design du jeu |
Virtua Fighter | 1993 | Sega Model 1 | Coordinateur / Game Design |
Tekken | 1994 | Namco System 11, PlayStation | Directeur / Conception du jeu |
Tekken 2 | 1995 | Namco System 11 | Directeur / Conception du jeu |
Tobal n°1 | 1996 | PlayStation | Directeur / Conception du jeu |
Tobal 2 | 1997 | PlayStation | Directeur / Conception du jeu |
Street Fighter EX Plus α | 1997 | PlayStation | Remerciement spécial |
Ehrgeiz: God Bless the Ring | 1998 | Namco System 12, PlayStation | Directeur / Conception du jeu |
The Bouncer | 2000 | Playstation 2 | Directeur / Conception du jeu |
Kakuto Chojin: Back Alley Brutal | 2002 | Xbox | Le design du jeu |
Crimson Tears | 2004 | Playstation 2 | Scénario, supervision |
Le saviez-vous ?[]
- Seiichi aimait beaucoup le personnage de Michelle Chang. [2]
Références[]
- ↑ https://www.4gamer.net/games/999/G999905/20171213118/
- ↑ Turning Points (ターニング·ポインツ). 鉄拳クロニクル (Tekken Chronicle). SoftBank, 2003. p.126.